Céline :

Mon histoire avec les plantes a commencé lorsque j’étais toute petite. Un jour, je suis tombée d’une fenêtre car ma sœur m’a poussée. J’ai eu la chance d’atterrir dans une jardinière qui m’a retenue. Sans celle-ci, je ne serais plus là pour vous en parler.

Enfant, j’accompagnais ma grand-mère au jardin. Avec mes dinettes, je plantais des graines, je semais… Nous étions quatre et nous avions chacun notre parterre.

Plus tard, mon père a monté une serre de 5x10 mètres. Il cultivait ses légumes d’un côté, et moi, je plantais des fleurs. J’adorais jardiner.

Pour faire de ma  passion mon métier, j’ai suivi des études dans un CFA. Et j’ai suivi une formation en alternance. 

J’ai rencontré Nicolas alors que je suivais mon apprentissage. Nous avons sympathisé et nous avons désiré travailler ensemble et devenir nos propres patrons. Nous nous connaissons depuis quinze ans, nous nous entendons bien. Nous sommes complémentaires.

Je tiens à remercier tous les clients qui sont venus faire leurs achats de végétaux dès l’ouverture de nos serres. Parmi eux, certains sont fidèles et nous avons plaisir à les recevoir tous les ans. Petit à petit, on réaménage l’espace. Nous varions nos semis pour vous proposer des choix variés et renouvelés au fil des saisons. Merci à toutes et à tous pour la confiance que vous nous accordez.

Nicolas :

Gamin, j’étais toujours dans le jardin avec mon père qui avait un potager. Je l’aidais à jardiner, je plantais les oignons, je repiquais les poireaux, etc. Un jour, j’ai trouvé ses cisailles et j’ai commencé à tailler aussi les arbustes.

Voyant que ça me plaisait, mes parents m’ont poussé à choisir le jardinage pour en faire mon métier. Après le collège, je suis allé dans un lycée agricole, à Caen, l’institut Lemonnier. J’y ai suivi une formation de « paysage » pendant deux ans, puis deux ans en pépinière. J’ai donc été formé à la création de jardins.

Après avoir réussi mon examen, je suis parti à Nantes, où j’ai travaillé deux ans et demi dans une pépinière chargée de tous les aménagements de la ville. Le Cotentin me manquait et j’ai démissionné pour revenir dans ma région. J’ai trouvé un emploi dans une pépinière chargée d’aménager les bords d’autoroutes. J’installais des bâches toute la journée pour y planter, ensuite, des cotonéasters. J’ai tenu deux mois et demi car le travail répétitif n’avait aucun intérêt.

J’ai envoyé de nombreux CV un peu partout dans la région. J’ai rencontré Céline alors qu’elle terminait son apprentissage. Nous nous entendions très bien et nous sommes devenus amis. Alors nous avons voulu devenir nos propres patrons. Nous avons racheté la pépinière en 2012 pour créer « Des Racines et des Pelles » à notre image et en faire ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Je tiens à remercier nos premiers clients et tous ceux qui, dès notre ouverture, nous ont fait confiance. Beaucoup sont devenus des amis.

J’aime travailler en plein air, au contact de la clientèle. Au fil des saisons, tout est un éternel recommencement qui nous réserve de nombreuses surprises.

Jean :

Jean venait de temps en temps nous acheter des arbustes et des plantes à fleurs mellifères. Un jour, il nous a expliqué qu’il était apiculteur amateur et qu’il avait une dizaine de ruches dans son jardin. Comme nous aimons les abeilles et que nous savons qu’elles ont de plus en plus de difficultés à survivre à cause des traitements répandus dans les champs, nous lui avons proposé de mettre une ou deux ruches chez nous.

La première année, il a installé deux ruches derrière nos serres. Puis, au printemps 2017, pour sa seconde saison, il nous a demandé s’il pourrait installer d’autres ruches et proposer des visites du rucher. Nous avons trouvé l’idée sympathique. Il a précisé qu’il allait acheter une douzaine de tenues d’apiculteurs. Les visiteurs pourraient voir ce qui se passe dans les ruches sans risquer de se faire piquer grâce à leur équipement. 

Sa proposition est originale car, systématiquement, lors des « visites de ruchers », les gens regardent de loin les abeilles entrer et sortir de la ruche. L’apiculteur leur montre seulement des agrandissements de photos pour expliquer leur vie. Chez nous, la visite est animée. Jean explique à nos visiteurs comment s’organisent les abeilles au sein de la ruche et leur cycle de vie.